A S L P D E


Historique du Domaine

HISTORIQUE DU DOMAINE

Un peu d’histoire*


L’histoire contemporaine de l’Escalet commence véritablement en 1913 avec l'installation de Maurice Bergès et de sa famille dans une villa appelée par les Ramatuellois « Villa Bergès » (voir encart). A cette époque, Maurice Bergès, achète aux habitants de Ramatuelle plus de 150 hectares pour construire sa propre maison et celle de ses employés.


La propriété de l’Escalet est née.


Maurice Bergés décède en 1923 léguant à ses 4 enfants cette immense propriété.


Au début des années 50,  ces derniers décident de vendre leurs terres en deux parts quasi égales à un industriel parisien et à la Société Civile Immobilière du domaine de l’Escalet constituée en 1952. Cette SCI achète les terrains du domaine actuel.

 

Pour l’anecdote, 2 des associés de cette SCI - l’un américain , l’autre anglais - ont tenté de créer un centre de vacances** pour anglo-saxons, entreprise qui échouera suite à une décision des américains de se retirer financièrement du projet compte tenu de la guerre d’Algérie et d’un possible conflit intérieur français.


Le 30 octobre 1958, la SCI du domaine de l’Escalet vend les 81 hectares de la propriété acquise en 1953 à la SCI « Sciescal » - dont les associés - Messieurs Smadja et Leredu - s’entourent avant de signer d’un certain nombre de précautions dont 2 furent certainement décisives pour réaliser l’opération immobilière souhaitée.

           - L'obtention du certificat d'urbanisme délivré par le Directeur Départemental de l'urbanisme qui précise, entre autres, aux acheteurs que dans la zone touristique (la majeure partie de la propriété), on admet une densité de 5 logements à l'hectare et la création d’une voie délimitant les zones forestières et touristiques.

La possibilité de découper la partie touristique en 200 lots*** est ainsi entérinée.


           - L’acceptation de Monsieur Robert Le Bel - agent commercial et vendeur exclusif de la Société promotrice du lotissement de la plage de Pampelonne reconnu et apprécié par un des administrateurs - de devenir agent commercial exclusif de la SCI pour la vente des terrains à l’Escalet.


Le 9 novembre 1958 : Messieurs Leredu et Smadja réunissent au café de l’Ormeau à Ramatuelle les actionnaires de Sciescal et font signer à Monsieur Le Bel une convention dans laquelle ils lui confient la promotion exclusive des 217 lots avec un minimum de 20 ventes par an.


Le 19 avril 1960 : Arrêté préfectoral d’agrément délivré et ventes autorisées


Le 11 août 1962 : Création de l’Association Syndicale des propriétaires de l’Escalet pour résoudre les problèmes soulevés au fur et à mesure des constructions des villas.


Pour exemple :

 - les problèmes rencontrés sur les zones mitoyennes - créées par l’architecte en 1958 pour tenir compte de l'étroitesse de certains terrains ou pour préserver tout simplement la vue - sur lesquelles on peut trouver côte à côte une maison de type méditerranéen traditionnel et une villa d’architecture moderne,

- les problèmes liés aux zones de construction tracées sur le plan papier annexé au cahier des charges initial sans se soucier de la topographie du sol (énorme rocher à faire sauter à la dynamite) ou de la végétation présente (arrachage d’un magnifique pin parasol)



Pour l’anecdote : une zone récréative et commerciale est envisagée en 1958 dans un des chapitres du programme d'aménagement de l’Escalet. En 1969, l’ASL organise un référendum auprès des propriétaires de l’Escalet sur l'implantation de la zone commerciale . Le « non » l’emporte et à sa place est édifié le parking actuel. Quant à la zone récréative, 2 terrains de tennis sont construits en 1972 complétés par un 3ème lors d’une nouvelle souscription.



* Livre « L’Escalet un siècle d’histoire » : Robert Le Bel


** des maisons préfabriquées en Angleterre doivent être installées sur l’ensemble de l’amphithéâtre qui domine la mer constituant ainsi un véritable centre urbanistique vivant en quasi autarcie - l'approvisionnement devant être importé d’outre manche


*** un géomètre expert de Carqueiranne, Monsieur Henri Paul et un architecte, grand prix de Rome, Monsieur Robert Bizet créent au départ sur 44 Ha, 217 lots allant de 700 à 7000 m constructibles à l'américaine sans clôtures avec pour chaque lot des zones de construction tracées sur le plan global du domaine de telle sorte que les futures villas ne puissent se nuire les unes aux autres quant à leur vue mer. Dans le même cahier des charges, le promoteur s’engage à enfouir les gaines d’eau, d’électricité et du téléphone. Cependant, le promoteur prenant peur de ne pouvoir négocier les très grandes parcelles situées loin du bord de mer, décide de les fractionner un peu plus tard ce qui porta le nombre de lots à 240 en 1989.



Encart sur la villa Bergès



Maurice Bergès est fils d’Aristide Bergès, ingénieur de grand talent, fondateur des papeteries Bergès à Lancer (Isère) et père de la houille blanche - il est le premier à capter dans des conduites forcées les hautes chute d’eau en provenance de la montagne pour la production d'énergie électrique au profit de sa papeterie.


Maurice est un passionné de la Grèce, de son architecture et de ses paysages.


Il découvre l’Escalet et compare ce site béni des Dieux à ceux qu’il a l'habitude de fouler en Grèce.


Il décide de faire construire une maison appelée « villa Bergès » composée de 2 frontons tétrastyles. Pour la décoration intérieure , il fait réaliser des fresques de l’art hellénique.

   [1

Sa villa est baptisée « l’Artemision » pour faire écho à une sculpture installée sur sa terrasse - réplique d’Artémis dite « Diane de Versailles » actuellement au Louvre.


Tellement imprégné par la Grèce antique, il rebaptise tous les environs de l’Escalet de noms empruntés à la mythologie grecque, en commençant par appeler l’escalet, l’«Heskalé » ! 


La guerre de 39 - 45 est fatale pour la villa. Occupée par les soldats italiens puis allemands, elle sera saccagée par les locaux après le débarquement de Provence. Elle ne sera plus qu’une ruine dans les années 50

   [1]




Origine du nom « voie Casabianca »

 

Le site de l’Escalet va entrer dans l'histoire à partir d'événements qui se déroulent de février à novembre 1943 - dont les protagonistes sont les équipages de sous-marins français et leurs étranges voyageurs…voyageurs qui permirent d’assurer la liaison entre la métropole occupée et Alger.

 

L’affaire des sous-marins commence en février 1943 avec le Casabianca venant d’Alger avec à bord un groupe d’agents des S.S.D.N (Services Spéciaux de la Défense Nationale) que le submersible doit débarquer sur la plage de l’Escalet. Le point de repère pour le commandant est … la villa Bergés… tache blanche au milieu de la végétation.

Or ce dernier ne distingue au périscope qu’une tache noire immobile et décide de peur que cela soit un navire allemand de reporter l'opération de débarquement au lendemain !

Cette tache noire n’est autre que le rocher Escudelier … et l'opération peut se dérouler sans encombre la nuit suivante grâce à l’aide de résistants ramatuellois* appartenant à la brigade des Maures qui ont pour mission d’emmener à leurs risques et périls les agents dans une ferme isolée dans le quartier des Tournels. 



* livre « Si Ramatuelle nous était conté »

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